Xiaomi a déjà parcouru du chemin entre les très abordables mais très bof Airdots (testé ici sur votre site préféré) et les Airdots Pro au format coton-tige et plus chers. Si la marque n’a pas encore les ambitions ni le savoir-faire que parait développer Huawei avec les très impressionnants Freebuds 3, les futurs Xiaomi Air 2 marquent à la fois une étape supplémentaire côté technique, mais également une sorte de petite stagnation sur le design.
Ainsi, ce modèle se base sur la forme plutôt rare (en nombre de modèles) d’écouteurs boutons dont les Airpods et Airpods 2 (notre test du modèle) sont les représentants les plus éclatants. Une certaine idée du clonage qui s’extirpe toutefois de ce simple postulat grâce à deux points :
- Une gueule franchement vilaine, délaissant le côté tige des Airpods et Freebuds 3 pour une approche encore plus rectangulaire que les Freebuds 2 (que nous avons également testé, décidément quelle perfection).
- Quelques petits points techniques intéressants le démarquant du modèle roi (des pépètes) des True wireless ma foi très vieillissant.
Xiaomi Air 2 : Pas très beaux, mais bon…
Oui nous nous sommes habitués à voir de jolis armées de cotons-tiges dans la rue (du moins dans les villes, parce que les Airpods restent un loisir de bourgeois ou de personnes surendettées), la tronche encore un poil plus vilaine des Xiaomi Air 2 ne sera sans doute pas bloquante.
Côté pure technique, le modèle utilise un driver dynamique de 14.2mm avec membrane composite dans une disposition semblable à celle des Airpods/ Freebuds 3. Nous sommes donc, si bien utilisé, dans un produit pouvant taper dans un minimum de basses, sans doute avec un manque d’extension passé les 80Hz. Un écouteurs boutons conservent des limites dans les basses fréquences, limites pouvant néanmoins être repoussées avec quelques astuces (radiateur passif/bassreflex, ou encore montage en push-pull de 2 drivers).
Les petits écouteurs utilisent une puce bluetooth 5.0 qui devient une certaine norme, mais surtout vont taper le codec LHDC/HWA de Huawei/Savitech. Ce dernier est une sorte de réponse au LDAC de Sony, un codec semi-adaptatif fonctionnant en 900/600 ou 300kbs avec gestion du 24bits/96KHz. Sur le papier pourquoi pas d’ailleurs, en pratique il faut rappeler une chose capitale :
- Si Sony n’intègre pas le LDAC dans les TW, même dans les siens, ce n’est pas pour rien. Les débits 990 et 660 sont presque impossibles à tenir en pratique pour des TW, et la qualité 330kbs (en tous cas chez Sony) est techniquement pire qu’un SBC à débit équivalent. Autant dire qu’il faut prendre de grooooosses pincettes avec le LHDC, que Huawei semble distribuer de manière moins regardante que Sony et son LDAC, sans doute pour mieux l’implanter.
Au gout du jour, sous réserve de…
Jusque-là rien d’incroyable. Mais en plus de l’intégration du LHDC, nous retrouvons quelques points intéressants :
- Certification IPX4, résistance aux projections d’eau donc. Encore un peu léger pour être considérés comme waterproof, mais c’est un bon début
- Appel à l’assistant vocal Xiaomi Xiao AI. Presque inutile pour la plupart des utilisateurs, mais intéressant pour les possesseurs de la marque
- Réduction des bruits de fond (pour les appels) via l’utilisation de 2 micros par côté
- Compatible avec la recharge à induction (sans-fil)
Pour le reste des caractéristiques, nous pouvons noter un poids de 4.5gr par écouteur, ainsi qu’une autonomie franchement moyenne de 4 hr par charge, et 14 hr en comptant la boite de recharge.
Aucune idée pour le moment de la disponibilité en France ni du prix. Dans le reste du monde civilisé, en tous cas en Chine, les Xiaomi Air 2 sont déjà disponible pour un prix officiel de 399 Yuan, soit environ 50 Euros. Ailleurs, le prix à l’import explose littéralement. Le modèle arrivera difficilement en France à moins de 80 Euros j’en ai peur.