Foutredieu du rock ! Un test du Marshall Uxbridge ? Oui, mais surtout un nouvel article/test sur le site ! Oui mon auguste personne ayant des impératifs presque respectables sur d’autres sites, audiovillage est très légèrement mis en retrait. Enfin ça c’était avant, car en bonne soupape de sécurité qu’il n’aurait jamais dû cessé d’être, il me permet un peu plus de liberté. Je pourrais par exemple, si j’étais vulgaire, vous traiter de gros sacs à merde !!! Mais ce serait bien sûr totalement intolérable !
Attention hein, je suis très bien sur les autres sites, mais tout comme je ne me permettrais pas de vider la cave à vin de mon pote gégé sans autorisation, je réserve mes fautes de langues et mes articles corrigés à tronçonneuse pour ici (de la qualité on vous dit). Hein ? Ah oui le Marshall Uxbridge. Allez en piste petits veinards !
Marshall Uxbridge : présentation
C’est quoi le Marshall Uxbridge ? Tout simplement la petite sœur des enceintes Stanmore et Acton. De son nom officiel Uxbridge Voice (mais personne ne l’appelle comme ça, c’est trop long, beaucoup moins que ce texte entre parenthèses, mais c’est vraiment beaucoup trop long. Au fait : saviez-vous que le Sony WH-1000Xm4 sera bientôt annoncé , je dis ça je dis rien), l’enceinte est un modèle connecté et intelligent (avec assistant vocal) fonctionnant uniquement sur secteur, via Wifi ou Bluetooth. Il existe une version compatible Alexa (celle testé ici), et une version Google Assistant. Voila vous savez tout, suivez maintenant ce test rapide, ou allez à la fin si vous êtes une feignasse.
Construction et ergonomie
Ah le bon vieux look Marshall. Même si la paternité de l’enceinte revient au suédois de ZoundIndustries, il faut avouer que les mecs connaissent leur affaire et ne trahissent pas l’esprit design des amplis made in la perfide Albion. Le modèle existe en blanc – classe mais ultra salissant et moins typique – et noir. Coffrage en plastique, sans la petite patte vinylique sur la surface, ce qui fait un peu plus toc que sur les Acton ou Stanmore, mais ça reste tout à fait correct.
Bonne tronche en façade, la petite grille façon tissée qui va bien, le logo doré et la petit plaque façon laiton percée de 4 trous pour les seules diodes du bouzin. Au-dessus, un petit trio de réglages +- -volume, basses et aigus) façon frètes pas vilain du tout. Ajoutez à ça une densité correcte, et personne ne vole personne pour 40 euros. Disons seulement que pour des tarifs assez proche, il y a déjà les Sonos et les Denon Home 150, plus mastoc. En bref, la Marshall Uxbridge c’est la bonne bouille Marshall presque authentique, ça fait classe sur un bureau, suffisamment discrète pour se faire oublier, suffisamment belle pour nous faire de l’œil.
Bon, oukelsont les prises ? Et non, il y a pas !! J’ai même démonté trois fois l’enceinte pour être sûr (non je plaisante, le faites pas… ou seulement si vous êtes déjà très riche) et rien. En mode connecté totale ou façon Oncle Picsou (mon idole), L Marshall Uxbridge fait totalement l’impasse sur les prises physiques. Pas d’entrée auxiliaire pour y branche une sortie audio, pas d’entrée numérique type coaxial ou optique, pas de prise Ethernet pour remédier à mon réseau Wifi scandaleusement scandaleux… pas sortie du sable. Un choix en gros, mais le genre de de choix qui me fait faire une tête de végan rentrant au Pied de Cochon.
Bouclons le côté ergonomique avec les réglages et boutons intégrés, même si l’essentiel peut se faire tout aux smartphone ou à la tablette. Trois boutons façon frètes sur le dessus, leur fonction n’a étonnamment pas changé en deux paragraphes : réglage du volume général, du niveau de basses, et du niveau d’aigus. Personnellement j’adore ce petit rendu. Deux autres boutons plus anonymes sur le dessus : un play/pause d’un côté, et un bouton de désactivation du micro de l’autre. Enfin, planqué au cul du cube, le bouton Bluetooth pour appairé le modèle avec cette connexion du pauvre… une connexion du pauvre pourtant totalement universelle et qui dépanne dans pas mal de cas.
Connexion
Le Wifi ça reste pas trop compliqué, tout passe par l’application Marshall dédié, Voice, qui permet de mettre de reconnaitre l’enceinte, mettre en place l’assistant vocal (ici en passant par son compte AMexa/Amazon), et POUF la duchesse d’aquitaine : tout en fonctionnel.
L’application n’est pas ce qui se fait de plus tripant en la matière. De l’épure en veux tu en voilà, du noir du gris et d’autres nuances de gris. Mais en y réfléchissant, l’interface est simplement très rock, assez agréable à l’usage et très stable. C’est simple, Marshall – ou ZOundindustries – a parfaitement compris le concept de petit écosystème. La boite n’a pas les reins assez solides pour développer ses propres solutions propriétaires ou systèmes en pur multiroom (à moins que), mais au moins tout est fonctionnel. A l’image de ce qui existe déjà pour les autres enceintes, l’application permet de régler légèrement la signature de la MArshall Uxbridge grâce à un égaliseur 5 bandes, et peut aussi passer par un set d’égaliseurs personnalisé. On retrouve exactement la même chose avec un casque comme le Monitor II (en cours de test), signe de… ? (Il fallait dire « unification des produits »).
Enfin, la connexion en Bluetooth, un peu là pour dépanner (là encore une pensée pour mon réseau Wifi… je lui souhaite de choper le Covid), est à l’image de n’importe quel casque ou enceinte du genre, simplissime. Le petit bouton à l’arrière de la Marshall Uxbridge permet de basculer en mode appairage, une fois l’enceinte liée au smartphone il y a plus qu’à.
Dernier point et non des moindre, la connexion avec l’assistant vocal. Ici, un simple « Alexa blablabla » suffit, comme n’importe quel modèle Amazon Echo ou enceinte compatible. La Marshall Uxbridge se permet d’intégrer un système de deux microphones. Et ça tombe bien, à deux c’est toujours mieux, l’uilisation de cette structure dual permet une bonne efficacité même avec un peu de musique sortant du produit. Difficile de la prendre en défaut sur le déclenchement de l’assistant. Mon seul regret reste sur Alexa en lui-même, beaucoup moins complet sur les fonctions même en ajoutant des Skills (sortes de petits ajouts dédiés permettant de nouvelles fonctionnalités spécifiques). Je note tout de même cette réponse à la question :
-Alexa raconte-moi une blague !
-Qu’est ce qu’il y a après un padawan ? Un padatwo
Voilà, l’assistant Alexa est d’hors et déjà rentabilisé.
Avant de passer à l’écoute en elle-même, restons un instant sur la connectivité. Dire Wifi c’est bien, mais encore faut-il trouver des manières de se connecter. Ici par exemple, l’enceinte n’est pas non plus ce qui existe de plus complet. La Marshall Uxbridge est compatible Spotify Connect, Airplay 2. Et grâce à Amazon/Alexa, il est également possible de passer le protocole encore assez rare Alexa Cast, en se faisant alors passer pour une enceinte Echo sur l’application smartphone Alexa. Sa compatibilité Alexa lui permet d’une manière générale de prendre un peu ses liberté en restant compatible avec Amazon Music, Apple music, Deeze, et Spotify (hors spotify connect). De quoi faire oublier l’absence de compatibilité DLNA.
Son
Oh comme la vie est une douce affaire d’amour et d’équilibre, et comme le son peut être aussi subjectif.
Oui, le son de la Marshall Uxbridge est agréable. Rien de Hifi, rien qui ne fasse claquer les fesses en rythme, mais une bonne qualité technique général.
CECI ETANT DIT ! Passons à un peu plus de détails.
La structure 2 voies (1 woofer pour les basses et médiums et un tweeter pour les aigus) est alimenté par un ampli classe D de 30W, ce qui est bien mais pas top comme le veut l’expression célèbre. La Uxbridge est purement mono et directionnelle. Pas de son enveloppant à 360° façon Amazon Echo Studio donc, ce qui permet de ne pas se perdre… un perdre défaut ou une qualité suivant l’enceinte.
Pour ce qui est des médiums et des aigus, tout est impec ou presque. Il y a des modèles encore plus riche, mais la petit Marshall est plutôt équilibrée et détaillée, un bon petit exemple de mini-enceinte convaincante. Des petits gratouillis de cordes, un léger détail, en général la Uxbridge s’en sort très bien. Pour de la guitare électrique bien saturée… elle ne sature pas mais peut devenir un peu plus aggresive. Mais, en restant dans un univers de bons mix, même dans les styles à la dynamique souvent merdique comme le métal (genre que pourtant j’adore), l’enceinte n’est pas noyée dans une bouillie.
Par contre, il faudra composer avec une gestion des basses particulièrement écourté. SI la plupart des styles ne vont en fait pas trop loin dans le bas du spectre, dès qu’un peu d’assise serait nécessaire, la Marshall Uxbridge ne suit clairement pas. Les bas-médiums oui, à peu près, ce qui lui permet de garder un peu d’énergie, mais le boomer galère clairement en-dessous des 100 Hz. Si l’on veut insister en poussant une piste justement chargé à ce niveau (ici Gameboy Tune de l’OST de Machinarium), l’enceinte part dans un concert de distorsion vraiment audible. Il est encore mieux de la laisser en paix, avec cette limitation parfois gênante, parfois négligeable. Difficile de dire si un Woofer plus gros ou l’utilisation de radiateur passif aurait amélioré le rendu (sans doute), notons seulement que d’autres enceintes de même dimensions font déjà bien mieux. La Uxbridge valide son ticket qualitatif en général, mais les basses restent à quai, égaliseur ou non.
Conclusion
Un cube, pas de prise, pas de basses. Mais Roger pourquoi n’avoir pas un peu insisté sur ce dernier point ? La Marshall Uxbridge est une enceinte connectée tout à fait plaisante niveau ergonomique et connectivité à défaut d’être parfaite (absence de connectique filaire), suffisamment technique pour avoir sa place parmi les bons modèles à 200 Euros, mais se traine comme un boulet des basses un peu trop courtes. Pas assez pour la fuir, ce défaut n’étant vraiment grave que dans quelques styles, mais assez pour être noté comme LE gros point noir du produit. Amateur de musiques électroniques, vous pouvez quitter cette pièce et oubliez ce produit, pour les autres, la question peut largement se poser.
Note