Pourquoi ne pas vous donner rendez-vous tous les lundi ? La grisaille, le boulot, le +1 qui vous les brise. Autant de bonnes raisons de s’évader, soit dans la musique soit dans la créativité et la passion partagée des autres. Le podcast c’est un peu le pendant audio de youtube, l’argent en moins, ce qui trie sensiblement les ordures. On lance pas un podcast pour du putaclic, déjà ça. Les nouvelles radio libre, un abîme de trouvailles sans fond dans lesquels il est déjà bien difficile d’exister au-delà de son cercle d’amis.
Bref, dans mon grand désir de ne pas uniquement transformer ce site en un ramasse news ou un centre de test, je vous proposerai tous les lundi (promesse qui n’engage que ceux qui les écoutent) la mise en avant de tel ou tel podcast pioché dans mes abonnements et, je l’espère, dans les découvertes faites par la grâce du hasard et des recommandations . Et puisqu’il faut bien commencer, attaquons nous en apéritif par l’un des plus grands de tous, qu’il est toujours bon de mettre en avant… et après tout je mets ce que je veux.
Apero du captain : Very Important Connards
2009, il faut remonter à 2009 pour que sorte du flot des enfers cet étrange podcast, s’imposant rapidement comme l’un des meilleurs, principalement pour son humour et la qualité sonore, très au-dessus de la moyenne voire professionnelle. Côté promesse ce podcast est orienté high-tech, il le fait d’ailleurs… mais pas la peine de leur demander de l’analyse de spécialistes, ce podcast est un petit croisement entre technophilie et bar pmu.
4 amis :
- Captain web : le taulier.
- Manox : le créatif, petit artiste du lot livrant souvent la partie la plus étrange du podcast.
- Lord ton père : la caution morale.
- Kwakos : le technicien, responsable de toute la partie sonore et d’une rubrique honteuse concluant l’émission.
Egalement quelques récurrents qu’on retrouve depuis le début.
Le podcast s’articule autour 3 grosses rubriques « obligatoires » :
- News tech : Qui parle d’elle-même, encore que l’humour soit plus important que le professionnalisme. Il faut souvent compter sur les invités pour avoir un peu d’expertise. Ouais j’exagère, mais n’allez pas écouter l’Apero du Captain si vous voulez du très pointu sur les actus tech
- Rubrique de Manox : Laissez votre cerveau au placard et écoutez, je serai bien incapable de vous décrire cette… chose. Mélange d’impro, de sketch animés, de chant, etc… par un seul homme prenant la place de plusieurs personnages… voire de plusieurs animaux.
- Le wazzuf de kwakos : Le pire des news du web ? À votre service. Un peu la poubelle du net, les news les plus stupides du moment, se terminant immanquablement par une dernière news insertion, qui comme son nom l’indique raconte les malheureuses mésaventures (très darwin award) d’humains terminant grâce à leur pure stupidité avec quelque chose dans un orifice (Généralement le… enfin le…). Un peu au diapason des titres du podcast, tournant souvent autour d’un jeu de mot sous la ceinture.
En plus de ces 3 rubriques vont se côtoyer des modèles plus ou moins redondants, des rubriques éco ou juridiques un poil plus sérieuse que la moyenne par Lord ton père, des rubriques Zapping par le captain Web, et énormément de petits essais plus ou moins éphémères que j’aurais du mal à énumérer. Très rarement le numéro entier s’éloigne totalement de son principe de base, devenant entièrement musical ou tentant des concepts à part (exemple, un retour de le temps avec le numéro 167). En prime, un gout assez prononcé pour piller l’argent des auditeurs à travers un nombre impressionnant de méthodes : Paypal, tips youtube, souscriptions auditeurs (aussi appelé programme Very Important Connard), dons en scooter, en guitare, en alcool, en tickets restau ou… en pompes à pénis.
Bien sûr, comme c’est un apéro il y a souvent des invités, souvent du milieu de la tech, parfois plus éloignés. Ces dernières années une place plus importante leur est faite, sur des sujets de plus en plus vastes, ce qui contribue à éloigner encore plus le podcast de son orientation High-tech (ouais un moment ça devient une blague), mais également à l’approfondir.
Côté durée, on est sur la tranche haute, à savoir une moyenne entre 2 heures et 4 heures, pas le petit podcast du matin donc. L’exercice se déroule un Lundi sur deux, sauf pendant la pause estivale et quelques autres circonstances.
Pour qui ? Je serai vraiment tenté de dire pour tout le monde excepté les enfants. Le ton, les sujets, et particulièrement les titres utilisés ne suintent pas le champs de fleur. Mais ce projet au long-cours est l’exemple de ce qu’il faut faire pour réussir sur cet exercice : de la régularité, et tenir dans le temps.
J’aime bien ?
Si je ne devais en retenir qu’un ce serait celui-là. Premièrement je le suis depuis 2011, c’est dire la longévité du truc (pourtant débuté encore deux ans avant) et mon attachement, deuxièmement c’est ce qui se rapproche le plus d’un podcast pro en terme de technique. Le son est juste parfait, de bon micros servis par un bon mixage en aval, tout est allé en s’améliorant d’années en années. Et même en 2009 celui-ci était déjà de bonne qualité. Oui 2009, alors que le média balbutiait, l’heure des sagas MP3 en guise de proto-podcast, un son simplement décent était alors un luxe.
Mais surtout, comme tout podcast régulier et qui dure, le quatuor parait vraiment soudé et complémentaire, ne se lassant visiblement pas après pratiquement 10 ans d’émission. C’est avant tout pour ça que le charme opère, que j’ai toujours autant de plaisir à écouter ce rendez-vous, très indépendamment des sujets abordés.
Autre grande force : sa présence en live, cela depuis le début (A vérifier néanmoins, mais j’en suis sûr pour la saison 2). Ce côté un peu trop rare chez les podcast apporte une spontanéité à l’exercice, impossible ou presque de dissimuler derrière le montage, qui n’est alors là que pour corriger.
Reproches ? Pas vraiment. La formule est là, changeant par petites touches, ce qui est à la fois sa force et sa faiblesse. Pour ma part, je prends toujours les saison 2-3-4-5 comme les meilleures, l’apogée de la formule. Le reste n’est que cyclique ? Un peu oui, dur de trouver de révolutions depuis, mais c’est sans doute pour cela, pour l’extrême régularité, que l’Apéro du Captain existe encore. En même temps, même sans vouloir suivre dès le début, vous aurez pas loin de 292 épisodes à rattraper, soit… beaucoup trop pour tout rattraper.
Inutile d’en dire plus si ce n’est continuer de lui cirer les pompes. Là où certains podcasts sont un peu longs à synthétiser, l’ADC peut se résumer sur un ticket restaurant.
Des émissions à conseiller pour débuter ? Quelques unes en vrac :
- #292 : Le Bus RATP de la cotte de maille
- #249 : Poussage de cône dans les brumes de Sapa
- #208 : Vincent et la boite à plaisir du domaine de Pelissols
- #185 : Le jeu de plateau pour les connards
- #167 : Le pneumatique de l’ORTF
- #160 : L’intoxication alimentaire d’Alibaba le bucheron aventurier
- #153 : Le furet anabolisé de LucasArts
- #135 : GiedRé Et le bRaS FisTEur dE MoNsiEuR FauChEusE
- #128 : La creepy Pasta de la Rolex perdue de Yoshinoya
- #80 : le gangbang cryptographique du ticket restaurant
- #38a et #38b : Des Scuds, de la poire et du podcast nom de dieu! (prenez pas cette doublette en premier, c’est un peu le fond du fond)
Un podcast que tu aimes bien et que tu voudrais me faire découvrir ? Peut-être le tien pourquoi pas. Dans ce cas hésite pas à m’envoyer tout ça par le formulaire de contact ou via twitter petit villageois !