Amusant essai qui, pour certains usages, pourrait devenir très intéressant. Pour commencer, le Korvaa est plus un projet, une démonstration qu’un véritable produit. Son but ? Tenter de créer un casque (presque) entièrement biodégradable car utilisant des composants issus du monde microbien et fongique (champignons) . En somme, un casque qui grandit et qui meurt. Seule la partie purement électronique, c’est à dire le driver, ou plutôt le duo aimant permanent/bobine ne pourra être qu’en métal.
Le prototype présenté récemment utilise par exemple une impression 3D à base d’acide lactique pour l’arceau, ou encore une protéine sécrétée par un champignon et de la biocellulose pour les coussinets. Ce Korvaa est surtout là pour montrer, à travers son usage courant et sa demande particulière (sa forme presque imposée et la souplesse qu’il demande par exemple), la technologie Synbio (synthetic biologie), sorte de regroupement d’entreprise Finlandaises autour de la biologie synthétique « accélérée ». A terme, celle-ci compte proposer des produits viables, faciles et rapides à mettre au point, peu polluant à fabriquer, mais surtout ne générant plus aucun déchet. Le casque est ici presque un prétexte, et difficile de lui voir un futur face aux modèles de plus en plus électronique de monsieur tout le monde (je ferai un petit article sur la pollution du casque audio un jour). Mais cela permettra, par exemple, de largement réduire l’impact sur des usages comme les casques d’avion.
A voir si le projet prend.