2 tests pour le prix d’un, car si vous suivez un peu l’actualité des 2 marques, vous savez que le Honor Flypods et le Huawei Freebuds 2, en version normale ou Pro, sont les mêmes produits mais vendus sous les 2 marques respectives. Le modèle n’est pas encore trouvable chez nous, du moins pas via le circuit classique, c’est pourquoi ma version est Chinoise, ce qui ne change pas grande chose à l’affaire (voire rien du tout), mis à part pour les informations de la boite, uniquement en Mandarin, ainsi que l’hypothétique application dédié, pour le moment absente du Play Store ou de L’appstore.
C’est ici la version standard que je testerai. Premièrement, celle-ci est plus facile à trouver, encore qu’il faille jouer le jeu de l’import. Deuxièmement, le modèle Pro n’apporte sur le papier pas grand chose si ce n’est une espèce de fascination pour une méthode qui passera, à moins d’un miracle (et je me sentirai alors bien stupide), comme un phénomène très éphémère. Ainsi, cette seconde version met en avant un verrouillage/déverrouillage via une technique de reconnaissance vocale combinant la méthode traditionnelle et une technologie de conduction osseuse (les os du crane étant sensés avoir leur signature unique). Ainsi, il est possible de se servir de cet atout pour déverrouiller un peu tout, mais également de procéder à des paiements via des systèmes qu’on ne trouve pour le moment qu’en Chine. Bien peu d’intérêt donc pour nous pauvres occidentaux, car Huawei/Honor n’a « sans doute » pas la force de frappe d’Apple pour imposer une telle technologie et surtout la transmettre aux autres. On attend de voir des marques suivre, mais vous l’avez compris, mes espoirs sont faibles (mon intérêt aussi). On peut pourtant saluer l’effort, qui reste un plus et sans doute une des causes du petit embonpoint des 2 versions, la marque n’ayant pas eu envie de refaire le moule pour la version simple.
EDIT : Ayant très intelligemment oublié mes photos dans une carte SD, je ferai une galerie au smartphone le temps de corriger le soucis. Vous excuserez donc la qualité approximative.
Bon bon, testons maintenant ce qui est, il faut l’avouer le seul vrai produit que l’on pourrait qualifier de clône des Airpods. Car en écouteurs boutons, et si on évite les modèles ouvertement vendu comme « presque » Airpods, comme on achèteraient un faux Louis Vuitton (si l’on est un beauf). C’est un poil différant dans le cas d’un clone d’Airpods, mais nous ne rentrereons pas dans le sujet. Ainsi, avec sa tête infinie proche du modèle Apple, sans toutefois oublié de se différencier esthétiquement et niveau technologique, les Huawei Freebuds 2 / Honor Flypods peuvent constituer un réponse dangereuse pour quelqu’un qui, comme moi, préfère ce format aux intras, sans toutefois vouloir taper dans de la copie bas de gamme.
Construction
On compare aux Airpods ? Bien sûr que oui.
Commençons par la boite. Un plastique tout à fait standard, pas trop cheap, pas vraiment luxueux, assez loin des essais plus qualitatifs de Sennheiser ou de B&O. Une sorte de boite d’Airpods en un peu plus anguleuse. Un fond plat pour tenir debout lors d’une recharge à induction. L’une fait galet, l’autre fait plutôt boite. Seule la charnière fait un peu plus grinçante, et encore. Au chapitre des dimensions : La boite des Flypods est un peu moins longue, un cheveux plus large, et également un peu plus épaisse de quelques millimètres. Tous ces points combinés, le volume est plus important sur la boite des Honor Flypods que sur celle des Airpods. En pratique, nous sommes dans ce type de modèle qui a tout compris au principe du True Wireless, c’est à dire pouvant être mise dans une poche et se faire oublier. J’insiste sur ce point, je ne vois pas du tout l’intérêt des boites trop volumineuses.
Les écouteurs en eux-même sont également très proches, mais les Huawei Freebuds 2 / Flypods se distinguent immédiatement par la tige parallélépipédique, sans doute plus simple pour placer l’électronique et la batterie. En revanche, le port sur les oreilles est plus ridicule encore qu’avec les Airpods et leur allure de cotons-tiges, notamment à cause de la longueur plus importante.
Le volume général, bien qu’il semble raisonnable, est là-aussi plus important. Pas assez pour se dire que nous avons des monstres dans les 2 orifices (l’auteur est content de sa blague de beauf), mais chaque petit point pris séparemment est un peu plus important. La tige est plus longue, sa profondeur plus importante, les oreillettes légèrement plus hautes. Petit point qui me plait assez : le cerclage bleus de ce modèle, pour une petite touche de coquetterie pas désagréable.
La construction est néanmoins du même tonneau, au diapason des boites de recharge. Un plastique simple mais sérieux. Le modèle Honor/Huawei fait aussi bien de ce côté. Là encore nous ne sommes pas dans ce qui se fait de plus qualitatif, mais l’accent est mis sur la légèreté, l’un comme l’autre se faisant facilement oublier.
Point mis en avant par la marque : la certification IP54. Sur le papier, cela implique une résistance à la poussière et aux projections d’eaux dans toutes les directions. Cela signifie donc que modèle n’a aucun problème sous la pluie ou en se prenant une rasade d’eau. Cela ne signifie pas une protection contre les jets sous pression, type robinet ou douche (si vous comptiez vous lavez en musique).
Néanmoins, cette certification n’implique pas qu’un dégat des eaux sera remboursé par la garantie. D’autre part, cela ne signifie pas en soit que le modèle est nécessairement meilleur que l’Airpods de ce côté. Quelques timbrés ont montré que le modèle Apple pouvait survivre largement à une immersion accidentelle. Le Honor Flypods pourrait donc survivre également, il est sans doute possible de l’utiliser donc sous la douche ou de le rincer. Mais, je vous déconseille très fortement de le faire, pas tant pour le modèle en lui-même que pour la batterie, une batterie lithium prenant potentiellement la flotte est une idée… un peu explosive. Dans une poche cela est déjà ennuyeux, mais dans l’oreille je vous laisse imaginer les dégâts. Tant qu’une certification n’implique pas une vraie possibilité d’immersion, c’est à dire IP67 ou IP68, il y a toujours un doute.
Néanmoins, il serait malhonnête de ne pas compter cette indice de protection comme un avantage.
Accessoires
Pourquoi faire compliqué quand il n’y a pas grand chose :
- La boite de recharge
- Le cpable USB-C
C’est tout. En même temps ce genre de modèle doit être clés en main. Inutile de proposer plus à des écouteurs qui feront uniquement bluetooth.
Confort
Point toujours subjectif, bien que je sois moins exigeant en écouteurs bouton que pour les intras. Je l’ai dit, le volume des Flypods est un peu supérieur à celui des Airpods, ce qui se ressent dans l’oreille mais… uniquement à titre de comparaison. En pratique, il faudra vraiment être douillet pour que cela dérange. La gène peut venir en appuyant un peu, en mettant/retirant trop souvent le modèle, pas plus. On ne le sens presque pas, mais on ne l’oublie pas non plus. Bref, un plutôt bon produit à ce niveau. Vous demandez le meilleur des 2 ? Les Airpods, sans grande marge mais sans hésitation.
Ergonomie/connectivité
Youpi mon point préféré. Je vais répéter en partie de ce que j’ai dit avec le modèle Sennheiser Momentum TW. Ce modèle EST EN BLUETOOTH 5. Soit un très grand avantage sur le plan marketing et dans les consciences, ce qui est toujours une très bonne idée pour vendre, ainsi qu’une inutilité presque totale en pratique. Le modèle s’est connecté sans problème à tous mes appareil, ne nécessitant pas d’appli dédié pour booster son côté pratique.
La connecxion est bonne, et je n’ai pratiquement pas eu de sauts ou de décrochages dans le signal. Le modèle ne porte pas plus loin que le produit Apple, n’est pas forcément plus stable, mais je n’ai jamais eu de petit décrochage rapide (qui je pense est plutôt le passage d’un état d’écouteur maître à un écouteur esclave ) comme cela arrive sur les Airpods. La technologie restant ce qu’elle est, c’est à dire très limité par le profil audio vieillissant A2DP, il faudra attendre un futur standard ou la technologie propriétaire Qualcomm True Wireless Stereo Plus pour avoir une synchronisation à la fois droite et gauche.
Point que je mets en suspend pour le moment : l’utilisation d’une application dédiée. Celle-ci est introuvable pour le moment sur le store Android, je ne la compterai donc pas dans le test, mais il est possible d’avoir une mise à jour future.
Le modèle est aussi simple que les Airpods pour les fonctions. Ainsi,il intègre un capteur de proximité permettant de couper la musique en détectant si un des écouteurs est retiré. Celle-ci ne se relance pas toute seule en le remettant en revanche.
Un double tapotement sur le côté droit permet le classique lecture/pause, mais bien sûr pas de contrôle du volume. Il est également possible de faire appel à l’assistant maison YoYo. N’ayant aucun Honor (ni aucune fierté), vous pouvez également compter cet oubli dans la preuve de mon laxisme
Point positif, le modèle peut fonctionner en mono écouteur, que ce soit côté gauche ou côté droit. Un point paraissant évident dit comme ça, mais pas systématique sur les True Wireless.
Codecs
Soyons honnête, un modèle de ce type a peu de chances d’avoir des prétentions audiophile, la question du codec n’est à mon sens importante que pour la latence potentielle ici. Présentons néanmoins ce qu’il peut prendre en compte :
- SBC : codec standardisé et obligatoire.
- AAC : codec standardisé et optionnel, présent sur les appareils iOS ce qui constitue un plus. Néanmoins, je ne vois pas bien quel utilisateur Apple se laisserait tenter par un clone d’Airpods. Reste la cible Android voulant un meilleur son et une latence plus contenue, ce qui est déjà pas mal.
- LHDC : Ce codec, aussi apellé HWA (qui est plutôt la technologie), est développé de manière propriétaire par Huawei, et présente sur les modèles récents de la marque, ainsi que sur les Honor. Sur le papier, nous sommes davantage dans ce qui semble être un clone du LDAC de Sony, avec un bitrate de 900kbs (contre 990) et des prétentions de son HD via une méthode à pertes. Un énième coup de canif dans l’espèce de bordel supposemment libre que devient le Bluetooth Audio. On peut noter toutefois que ce codec, s’il est propriétaire, n’est pas sous License payante. Difficile pourtant de penser que cela sera suffisant face à des géants comme Qualcomm.
A noter ! La latence du modèle, en SBC ou en AAC, est relativement importante, facilement équivalente à celle des Airpods. Mais (après un petit couac), j’ai pu voir que le modèle échangeait bien des métadonnées pour compenser cette latence avec des applications vidéo comme Youtube ou Netflix. Pas la peine donc de le jeter à la poubelle si vous comptiez vous en servir ainsi. Pas de miracle pour une application comme Twitch, qui n’a toujours pas réglé le problème de son côté. EDIT : le problème semble réglé depuis Avril pour l’application twitch.
Isolation
Comme un écouteur bouton, c’est à dire nulle ou presque. Une petite atténuation dans les aigus, permettant de légèrement diminuer les sons agressifs, mais vraiment pas plus. L’intérêt de ce type d’écouteurs est justement de pouvoir entendre l’extérieur.
Fonctions Annexes
Comme je le précisais, une Appli existe apparemment, mais reste sur un store séparé pour le moment. Ainsi, je laisse en suspend ce point. Il n’est pas dit que cette appli serve véritablement, nottamment pour l’utilisation de la composante Low Energy de la puce (et donc l’autonomie). Pour les anxieux comme moi, il existe des applications permettant de connaitre le niveau de batterie de tel ou tel produit bluetooth.
Autonomie
Ah le nerf de la guerre. Là encore un point pouvant être décisif fasse à l’Airpods.
Je dois l’avouer, même en l’utilisant sur un ipad air 2, je n’ai jamais réussi à faire tenir le modèle à la pomme jusqu’au 5 heures d’autonomie promises, tout au plus un 4hr30 (mais à volume très faible) ce qui est déjà très bon, et plus proche des 3 heures 30 sur un modèle Android. L’un et l’autre des système étant toujours dans le principe que, même dans une technologie identique Apple fait différent, les Airpods sont optimisés pour le fonctionnement iOS, cela via une puce largement modifiée à partir du standard 4.2. Après presque 18 mois, je suis plus près des 2 heures 40 sous android, ce qui montre à quel point cette technologie est un chef d’oeuvre d’obsolescence programmée. Pas un reproche à Apple en particulier, qui risque de s’en sortir mieux que la plupart des concurrents, un simple constat du fait des nombreux cycles de recharge.
Les Honor Flypods promettent quant à eux 3 heures d’autonomie par charge, pour un autonomie totale de 20 heures avec la boite.
Alors alors. On est bon ?
Un petit mouarf de circonstance. D’abord parce que l’autonomie est acceptable, ensuite parce que je suis, presque invariablement, dans les 2 heures 20 ou 2 heures 30 jusqu’à ce que l’écouteur maître lâche. Ce dernier est un peu plus énergivore, et la marque ne fait pas une espèce de bascule comme semblent le faire les Airpods. Passée cette extinction, le second écouteur peut tenir encore 10 ou 15 minutes, pas plus.
Avec la boite de recharge, je suis arrivé à une autonomie totale d’environ 11 heures en partant des écouteurs dans la boite. Une performance qui n’est pas catastrophique, pas exceptionnelle non plus, mais qui est un peu dans mon acceptation basse. Pour une session de travail par exemple, j’ai tendance à préférer entre 3 heures et 3 heures 30. A vous de voir si cela est suffisant. L’un dans l’autre, nous sommes loin de ce que peut faire, à batterie égale, un Airpods sous iOS.
La recharge complète des écouteurs prend environ 30-40 minutes, alors que la recharge de la boite (en USB-C) est dans les 1 heures 30.
Petit plus : La boite peut être rechargée via induction. J’ai testé ce procédé, qui effectivement fonctionne bien, même si de manière plus lente. Néanmoins, je n’ai pas mesuré la durée d’une recharge complète avec cette technique, je serai incapable de donner un ratio exact (à vue de pif 2 heures). Un gros avantage pour ce type de produit, qui est pour moi totalement fait pour cet usage. Un des autres point faisant de ce modèle plus qu’un simple clone, mais le signe que, côté Chinois que l’on prend de haut, tout avance extrêmement vite. Encore une chose qui explique, sans doute, le petit embonpoint (mesuré) de la boite.
Enfin, le boitier possède un indicateur Led à 4 niveaux, permettant de connaitre la charge du celui-ci. Très pratique bien qu’il soit un peu imprécis, le modèle passe très longtemps à 3 diodes en passant directement à une seule.
Son
Ah mon point préféré ! Très attendus de ce côté, surtout après les premiers Huawei Freebuds / Honor Flypods Lite un peu décevants.
Alors ? Et bien une bonne petite surprise ! Rien d’audiophile, mais à force de vouloir faire comme Apple, tout en laissant un cavité sonore un peu plus importante, Honor/Huawei s’est donné les moyens de faire jeu égal… ou presque. Tout dépend de votre préférence sonore. Le problème des écouteurs boutons est souvent le manque de basses, la mauvaise extension du fait de la conception ouverte jusqu’à l’oreille. Sans aller extrêmement loin dans cette extension, les Airpods étaient assez convaincants pour un écouteurs de ce type. Les Flypods font… aussi bien dans le domaine. Difficile de parler d’une grande précision dans les basses, mais celles-ci sont un peu plus présentes sans être trop surgonflées, l’extension est la même à savoir bonne mais loin d’un vrai bon intra. En gros cela ne donne jamais une sensation de manque, mais plutôt une impression moins viscérale, moins vibrante. Le modèle joue de l’égaliseur pour booster un peu autour des 100hz, ce qui peut faire illusion, mais n’apporte pas énormément en pratique. Nous sommes un peu dans la limite de ce que peut faire un tel écouteur pourvu d’un tel diaphragme.
A moins de passer par des montages type couple de drivers en opposition de phase (qu’on retrouve dans quelques rares modèles), il sera difficile de faire vraiment mieux.
Même limite en bas du spectre.. et en haut. En gros, n’espérez pas plus de détails, d’impression de clarté et d’aération. Nous sommes même un peu en-dessous.
De quoi être satisfait ? Tout dépend. Sans tomber dans l’audiophile donneur de leçon, j’ai trouvé ces flypods très intéressants, mais tentants avant tout un petit coup d’esbrouffe au lieu de rester un peu plus naturel.
Pour faire simple, la signature du modèle est assez clairement en V, avec un pic un peu plus marqué dans les bas-médiums donc (avant de ne plus pouvoir suivre, comme c’est cas pour les Airpods), et très marqué dans les aigus autour de 8Khz, le tout agrémenté de quelques pics et creux, ainsi que d’une étrange petite résonance ne rendant clairement pas hommage aux voix. Sur des pistes type podcast, ou mettant clairement les voix en avant, pas de problème. Mais sur des pistes plus chargées, du type rock, celle-ci sont légèrement renvoyées dans les cordes, étrangement en retrait, à la fois de par la signature en V, mais également par cette résonance.
Pour ce dernier point, si les Airpods mettent plutôt les voix en avant, les Flypods paraissent les noyer un peu, particulièrement dans les morceaux très chargés. Difficile de voir si cela vient de la signature, mais j’ai plutôt l’impression de voir là une question un peu moins soignée de l’écouteur en lui-même.
Les Flypods peuvent rendre une meilleure copie, en tout cas une copie qui plaira à plus de monde sur des styles aérés, pas trop chargés en instruments, un peu puissants, mais peut également s’écrouler sur des certaines musiques électro ou sur du métal. Un morceau un peu agressif, un peu mordant, peut carrément devenir bordélique sur ce modèle.
Les gens adorent voir les têtes tomber, d’autant que celle des airpods n’est pas si solidement attachée. Mais son approche sonore, très paresseuse, n’en est pas moins au point, parfaitement consciente des limites d’un écouteur bouton. Le Flypods tente de s’en démarquer, propose autre chose, et cela est intéressant. Convaincant sur beaucoup de points, pas si éloigné, mais encore un petit cran derrière techniquement et, surtout, un peu trop typé pour être aussi universel. Les Airpods n’ont aucun génie mais aucun défaut de conception. Les Flypods gonfle un peu trop les muscles et n’évitent pas quelques écueils. Rien de rédhibitoire à moins de rester sur quelques styles, mais malgré tout en dessous.
Le fameux « écouteur qui fait mieux que ces saloperies d’Airpods » ? Non, à moins d’être vraiment amoureux de la signature en V ou d’être d’une certaine mauvaise foi.Les Flypods sont en-dessous, mais pas d’un univers comme cela est trop souvent le cas. Ils peuvent parfois faire jeu égal voire être plus intéressant en terme de sensation (sur certains morceaux), ce qui est déjà un luxe.
Les Airpods garde cet espace sonore et cette aération un peu supérieure, à la mesure de la technologie étriqué qu’est l’écouteur bouton. De même, sa présentation reste un peu plus naturelle et plus détaillée. Et, point qui me parait important, plus universels dans leur signature.
Pour qui ?
C’est là toute la question. Je suis assez honnête avec moi-même avec les airpods. Qu’on me dise que le son est excellent, qu’ils sont novateurs, peut importe. Le modèle n’est pas interessant pour l’expérience sonore qu’il délivre. Certains modèles moins cher sont techniquement supérieurs, tous ou presque sont plus isolants, d’autres encore ont des certifications bien plus poussés, des contrôles de son, parfois même une isolation active. Les Airpods sont très au point, très optimisés et d’une simplicité enfantine. De quoi faire, grâce à la force de frappe Apple et pratiquement rien d’autre, d’une paire de cotons-tiges à 180 euros qui tomberont en rade après 2 ans un incontournable.
Cela ne se discute pas, et cela ne se jalouse pas non plus. Que certains portent aux nues un modèle certes très optimisé mais dramatiquement médiocre face à intra filaire de son tarif, que certains lui trouvent toutes les tares parce-qu’il faut bien détester Apple et que « j’ai dégoté à 30 euros une paire qui fait tout aussi bien », ces 2 cas sont tout aussi ridicules. Le succès des Airpods est assez facile à comprendre, même piégé dans un paradoxe voulant que d’un côté une isolation active maximale soit exactement ce qui soit à la mode (Bose, Sony, Beats, etc), et de l’autre qu’un simple écouteur pas isolant soit absolument ce qu’il faut.
Voila, c’est mon cas, pour une raison assez simple : un True Wireless est pour moi l’objet à utiliser partout. Le sport, l’environnement calme d’un appartement à marcher à droite à gauche, tout sauf rester en place. Et qu’on le veuille ou non, bien qu’il ne l’a pas inventé (loin de là), Apple a fait rentrer le True Wireless dans l’imaginaire, les Flypods n’existerait sans doute pas sans lui.
Mais pour celui qui recherche une isolation, qui voudra un True Wireless comme le centre de sa bulle, qui recherche une vraie extension dans les basses, il est un peu étrange de passer par un tel type de modèle.
Pour qui donc ? Les amoureux d’Apple, et ceux qui, comme moi, se retrouvent difficilement dans des écouteurs passe-partout mais trop fermés. Et puisque les amoureux d’Apple ne regarderont même pas ce modèle… pour la deuxième cible, celle qui a un peu de mal avec les intras, ou qui ne trouve pas dans l’usage True Wireless que l’isolation soit pertinente.
Il y a t-il beaucoup d’écouteurs de ce type ? Il y en a. Mais beaucoup de copies ouvertes et sans saveur des Airpods. Les Honors Flypods / Huawei Freebuds 2 ne peuvent pas être réduit à cette simple condition, et pourront largement plaire à l’utilisateur classique. Néanmoins, l’intérêt reste limité si votre demande première voire unique n’est pas un écouteur bouton.
Dans cette optique, pas si particulière que ça, les Honor Flypods sont sans doute ce qui se fait de plus intéressant. Le son a ses défauts, mais aussi ses qualités, sa technique est un peu gonflée mais étonnamment bonne. La marque gémellaire Huawei/Honor, tout comme avec ses smartphones, pourrait avancer bien plus vite qu’on ne le pense. Une certification permettant de l’utiliser sans problème en mode sportif, une recharge sans-fil, et une qualité sonore pas mauvaise du tout à l’usage. Bref, pas un immense coup de cœur, mais un bon achat.
Conclusion
Oui, pari en bonne partie réussi pour les Honor Flypods. Une bonne construction, une autonomie correcte ainsi que quelques points en plus. Mais plus important que tout, le modèle est relativement convaincant en matière de son, proposant une égalisation différente et parfois un peu trop agressive, mais pas si éloignée techniquement du modèle Apple, lequel garde toujours la tête. Loin d’être parfaits, ces écouteurs boutons True Wireless sont à réserver à une cible bien précise.