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Test Bose QC 35 ii VS Sony WH-1000xm2

Bose-QC-35-ii-Sony-WH-1000Xm2 taille

Ils sont beaux, ils sont chers, ils sont sans-fil et bien isolants, le Bose QC 35 ii et le très simplement nommé Sony WH-1000Xm2  ,  pour ravir vos oreilles et alléger votre portefeuille. Et comme souvent, plus le casque est cher, plus il faut se méfier. Combien ai je vu de tests proclamant que l’un ou l’autre était le meilleur casque qu’ils n’aient jamais entendu. Avant de conseiller à ces personnes un bon curage d’oreilles, il est toujours bon de rappeler les points suivant si vous lisez un test :

 1 -La subjectivité dans l’appréciation de telle ou telle signature sonore est logique. Celle-ci découle d’une habitude d’écoute la plupart du temps.

2-La subjectivité n’empêche pas de décrire le casque par des points plus objectifs, et non des poncifs magiques : « Basses puissantes, médiums clairs et aigus crystallins/tranchants »

3-Les éléments de comparaisons sont un très gros plus. Il est toujours bien mieux de comparer à des modèles similaires. Comme pour n’importe quel domaine.

4- Un avis négatif  sera souvent plus révélateur. Plus rare, car le testeur audio est extrêmement enthousiaste et n’aime pas se fâcher avec les marques.

5-Le test sponso et/ou la bannière pub du produit en sidebar n’a aucune incidence sur l’objectivité.

Introduction

Tous les deux sont des évolutions légères des modèles respectifs QC 35 et 1000X. Le QC 35 ii n’est d’ailleurs qu’une déclinaison paresseuse du premier, un clone sur tous les points excepté un seul : L’appel à Google Assistant. Pour le WH-1000Xm2 les choses sont un peu différentes. En plus d’un changement de préfixe il met enfin en avant une application dédiée bardée de réglages. Plus encore : Une isolation active adaptative, l’appel à Google Assistant,  une autonomie revue à la hausse, et un son légèrement différent de son grand frère. Nous reviendrons sur tous ces points.

Pour commencer, aucun des modèles n’a été prêté ou donné (et je le regrette) par les marques. Le Bose est un achat datant de fin Septembre, le Sony est le prêt d’un neuf par une pigeon  personne de confiance. Le seul risque pour moi est de reconnaître que je me suis fait bien avoir en prenant le Bose et non le Sony, ou d’être honteusement subjectif dans mes tests pour dénigrer ce dernier.

Petit préambule avant la comparaison : Rappelons les 2 modèles sont sortis presque en même temps et se basent sur le même prix officiel (379 roros). En pratique le Sony a depuis un peu perdu de sa valeur (265 pour le modèle testé ici, mais souvent dans les 330-340). Je ne prendrais pas ce point en compte dans la comparaison, mais gardez cela en tête néanmoins.

 Construction

Aucun de ces modèles n’est un tank ou un chef d’oeuvre de raffinement, mais la patte bien rodée des grandes marques est là, avec des petites touches.

Le Bose QC 35 ii reprend l’exact squelette du QC 35. Construction quasi exclusivement plastique, mais un plastique massif, sans jeu ni impression de résonance.

Bose-QC-35-ii-Sony-WH-1000Xm2 taille à plat

La partie externe des écouteurs est en aluminium, très discret mais participant à l’impression de solidité. Tout est carré, rodé, sans fioriture si ce n’est la visserie apparente. Un défaut, potentiellement, mais aussi la possibilité de réparation. L’arceau permet une grande liberté de torsion et les oreillettes offrent un pivotement ni trop ferme ni trop lâche. Enfin, les coussinets restent remplaçables assez facilement. Seul reproche, un minuscule couinement en basculant les oreillette d’avant en arrière, chose inaudible une fois sur les oreilles.

Bose-QC-35-ii charniere

Le Sony est à peu près aussi bien loti mais son approche est un poil différente. Un peu plus massif, le WH-1000XM2 est d’une construction extrêmement sérieuse mais légèrement inférieure. Le plastique -ou son utilisation – sonne plus creux, et quelques petits jeux et écarts sont là dans les pièces de recouvrement.

Sony-WH-1000Xm2 coque

Pas de couinement dans les oreillettes et arceau de facture égale en terme de torsion, il pêche en revanche sur les coussinets, non démontables.  Au dessus de la moyenne, il n’en reste pas moins dépassé par le Bose qui, malgré ses vis apparentes, est irréprochable. A noter, le précédent modèle avait été largement décrié pour des problèmes de fiabilité du plastique, sujet aux craquèlements près de l’arceau. La marque a semble-t-il corrigé le problème depuis, mais cela lui a largement porté préjudice.

Sony-WH-1000Xm2 charnière

Néanmoins, je pondère mon jugement sur un point : le câble. Proche de la blague chez Bose car extrêmement fin et terminé en 2.5mm côté casque (Pas trouvable partout), le Sony fourni un modèle Jack 3.5mm standard des deux côtés, qui plus est de très bonne facture.

Comparaison câbles et prises jack

Avantage

Accessoires 

Point très rapide, le haut de gamme des casques à réduction active est très standardisé de ce côté. Une housse de transport, un câble audio, un câble de recharge Usb (micro B) et un adaptateur prise Avion, TOUJOURS !

Hé bien non… la petite fourberie vient de l’Américain Bose qui ne livre plus ce dernier accessoire en standard depuis le QC35. Un problème de coût exorbitant sans doute, ou le signe qu’Apple a racheté la marque. Je ne prends pas mon jet privé tous les jours, mais cela fait partie des petites mesquineries.

Quoiqu’il en soit le martinet de la vengeance frappe et met le Sony en légère avance. Sa housse de transport est par ailleurs plus agréable et bien moins classique que celle du Bose.

Bose-QC-35-ii-Sony-WH-1000Xm2 housse

Un sous est un sous

Confort 

Un point qu’il est important. Qualité des coussinets, rigidité de la mousse, poids, rembourrage et largueur de l’arceau, équilibre, tout ou presque est important.

Dans un cas comme dans l’autre nous avons affaire à des modèles en la matière : Pas trop lourds, coussinets Circum (entourant l’oreille) souples et taille du casque idéale pour quasiment toutes les morphologies… exceptés les très petites têtes. Le Bose est un poil plus adapté à ces dernières, mais je conseillerais aux porteurs de mini-bouilles d’essayer avant.

Bose-QC-35-ii-Sony-WH-1000Xm2 boutons

Comme pour la construction, le Bose répond au « très bon » de Sony par un confort proche de la perfection. Poids de 235gr contre 275gr (soit 17% de plus pour le Sony), coussinets encore plus doux et plus aérés (voir l’isolation passive), et tenue un brin supérieure lors des mouvement de tête.

A noter :  l’espace disponible pour mettre l’oreille, la largeur interne du coussinet, est moins importante sur le Sony que sur le Bose. Petit risque pour le Sony de devenir Supra (reposants sur l’oreille) chez les grandes oreilles.

Bose-QC-35-ii-Sony-WH-1000Xm2 coussinet

Le Sony WH-1000xm2 n’est pas pour autant à déconseiller, il reste dans le haut du panier, mais le Bose QC 35 ii est simplement ce qui se fait de mieux dans l’univers du casque nomade.

Avantage

Ergonomie

Je ne mettrais dans cette partie que la partie navigation et l’appel aux fonctions via le casque, les autres considérations étant dans la partie confort, construction ou fonctions annexes.

Tout en boutons chez Bose, tactile pour Sony exceptés l’allumage et le réglage ANC/Ambient. Ainsi nous retrouvons 2 boutons de volume chez l’Américain, entourant un bouton de commande permettant de décrocher, mettre pause ou lecture, ainsi que de changer de piste.

Bose-QC-35-ii boutons

Le constructeur Japonais préfère le doux glissement d’un doigt sur la coque, verticalement pour le volume, horizontalement  pour le contrôle des pistes. Deux tapes rapides pour pause/lecture, une pression prolongé pour l’appel aux services Google/Apple. Enfin, un recouvrement pour la fonction Ambient (voir Fonctions Annexes).

Sony-WH-1000Xm2 prise jack

Techniquement le Sony permet un poil plus de possibilités et reste plus simple pour le passage de pistes, les 2 ou 3 clics de Bose restant un exercice plus ou moins laborieux suivant les téléphones. Néanmoins, le Sony garde les défauts d’une conception tactile, à savoir une fiabilité relative, en tous cas sujette à des approximations. Deux modèles perfectibles.

Egalité entre le QC 35 ii et le 

 Sony WH-1000Xm2 

Connectivité 

Parlons ici de la qualité et des facilités de connexions des 2 modèles. Peu de différences en pratique car l’un et l’autre  se basent sur de bonnes puces.

Aucun problème d’appairage et de reconnexion, que ce soit sur Android ou iOS. Le Sony possède une puce NFC, qui dans le cas présent tient plus du gadget tant la reconnaissance standard est rapide. Bose et Sony ont pensé à une application smartphone, là encore iOS et Android  (voir fonctions annexes). Heureusement, ces applis ne sont pas indispensables pour une écoute standard.

 Testé en terrain dégagé, le Bose arrive à capter un signal jusqu’à environ 17 mètres, là où le Sony arrive à 19, tous les deux via un Galaxy A5 2016. A ce niveau de distance, le codec Bluetooth n’est plus que le SBC, les autres n’étant pas assez stables pour de tels extrêmes.

Le Bose se distingue sur un point intéressant : la  connexion à 2 émetteurs simultanés, pc smartphones ou autre. Utile  pour ne pas avoir à jongler entre téléphone et ordinateur dans les réglages. Cela est techniquement possible pour le Sony, mais pas pour un profil d’écoute musical (un musique, l’autre fonction mains-libres).

 Léger Avantage

Codecs Bluetooth 

La qualité de connexion d’un point de vue sonore dépend aussi du codec utilisé. Pour faire simple et par ordre de qualité théorique, voici les codecs utilisés à l’heure actuelle : SBC, AAC, AptX, AptX HD, LDAC. Je précise théorique car aucun ne fonctionne véritablement sans perte, bien que le LDAC utilise certaines composantes du Lossless.

Le SBC est le codec de base, présent sur tous les smartphones ou émetteurs sans que l’on ait besoin de le préciser. Le AAC est présent uniquement sur les modèles iPhone, dont il est par ailleurs l’unique codec optionnel proposé. AptX et AptX HD sont des Codecs propriétaires Qualcomm  présents sur la plupart des modèles Android récents.  Enfin, le LDAC est maintenant logé à peu près à la même enseigne, la version 8.0 d’android permet de le retrouver sur un bon nombre de modèles (plutôt moyen et haut de gamme).

Bose s’adresse avant tout à une cible Apple, son seul codec optionnel supporté est le AAC, très correct et pratique mais loin de pouvoir s’aligner sur ce qui se fait en filaire. Et, surtout, l’utilisation via un terminal Android le limitait forcément au Codec SBC, L’AAC n’existant pas encore dans un device Google. Ce point est train de changer, encore une fois avec Android 8.0, l’adoption de l’AAC arrivant peu à peu dans les terminaux. Pour l’essentiel des autres smartphones, ce sera SBC.  L’utilisation du SBC permet une qualité certaine dans les conditions optimales, mais reste sujet à des limitations comme une latence plus ou moins importante, parfois acceptable,  parfois problématique pour un visionnage de vidéos (décalage son/image perceptible).

Vous pouvez retrouver un dossier un peu plus complet sur le sujet du Bluetooth sur cet article : Casque Bluetooth : Comment ça marche ? 

Le Sony, lui, ne s’embarrasse pas des détails et embarque absolument tous les codecs. Facile victoire donc.

Avantage Net

Fonctions annexes

Le Bose QC 35 ii en fait peu, mais le fait bien… mais en fait peu. Pour faire simple, son application pallie le manque de réglages possibles directement via les touches du casques.

Home

Option 1

Celle-ci permet de vérifier le niveau de batterie (que le casque donne en vocal à chaque démarrage) , paramétrer le langage de synthèse, éteindre le casque après une certaine inactivité,  désactiver la connexion à l’un ou l’autre des devices. Enfin, paramétrage de la fonction de la « touche action », seul changement esthétique sur le casque en lui-même.

Option 2

Réglages ANC

La pression de cette touche appelle une des 2 fonctions  : soit l’appel à Google Assistant, soit le réglage entre 3 forces de réductions actives (forte, faible, désactivée). Pour ma part,  Google Assistant reste une fonction rarement utilisée, et  assez envahissante sur un casque, mettant par défaut la lecture audio de la moindre des notifications.

Edit : La dernière version du firmware rajoute également la fonction « partage de musique », permettant de diffuser sur 2 casques Bose en simultanés. A voir car la promesse est intéressante. Je n’ai pas pu la tester pour le moment, n’ayant ni second casque Bose ni ami. (Ni ami qui en possède)

La version récente de l’application Sony permet également cet appel au google Assistant (joie et fête). Néanmoins, le constructeur Japonais va plus loin, que ce soit en hardware ou dans son appli… cela de manière encore perfectible. La synthèse vocale n’est qu’en anglais pour commencer, mais ce n’est qu’un détail et surement mis à jour ultérieurement.

2 choix dans le mode de réduction  : le contrôle adaptatif ou le contrôle son Ambiant. Le premier est un mode automatisé s’adaptant en théorie à l’endroit, le bruit, la position de l’utilisateur, etc, cela pour régler le son Ambiant le plus adapté. On rappelle que l’Ambiant permet, grâce des micros, de retranscrire avec plus ou moins de force les fréquences atténuées par le casque, notamment les médiums et aigus (que les coussinets isolent).

En pratique le Contrôle Adaptatif est assez fastidieux et encore peu réactif face à un changement brusque de situation, je conseille largement de switcher sur le mode de contrôle son Ambiant. Celui-ci se base sur un curseur à 20 niveaux : le niveau 0 étant la réduction de bruit active par défaut (Ambiant désactivé),  le niveau 20 étant le mode Ambiant poussé au max, à savoir un retour du bruit environnent via le micro, pratique pour parler à quelqu’un sans retirer le casque.

Le contrôle de son ambiant peut être appelé sans l’appli, via le bouton de l’écouteur gauche. Par défaut l’ANC (réduction de bruit active) est en marche, une première pression sur le bouton du casque amène le retour sonore, une seconde désactive l’ANC et l’ambiant pour un mode Bluetooth standard, une troisième pression réactive l’ANC. Ce changement est notable par rapport au premier 1000X, lequel possédait un bouton spécifique à l’ANC, un autre spécifique à l’Ambiant.

Sony-WH-1000Xm2 boutons

Enfin, si appuyer sur les boutons n’est pas assez 3.0, il possible d’activer temporairement l’ambiant en recouvrant l’écouteur droit avec le plat de la main. Une fonction plutôt sympathique et existant déjà sur des modèles comme le PXC550 de Sennheiser.

Quasi-énigme, et l’un des points mis en avant lors de la sortie du modèle : le capteur adaptatif de pression atmosphérique. Pour faire simple, le casque teste la pression et adapte son ANC en conséquence. En théorie cela est utile étant donné que la pression dans un avion est plus proche de celle ressentie à 2000 mètre qu’au niveau de la mer… en pratique cela est difficile à dire car reviendrais à mesurer la distorsion de l’un et l’autre des casques sur un avion à altitude de croisière. Reste que, dans cette technologie, les avancées sont bonnes à prendre.

La déception commence vraiment avec ce duo de fonctions hallucinantes d’inutilité :

-le contrôle de position sonore : c’est… imaginez que vous n’aimiez les sons bien centrés. Vous avez le choix entre donner l’impression qu’il part d’une des diagonales (des fois qu’un son centré soit trop banal) ou d’être légèrement projeté en avant, dernière option intéressante si elle ne sonnait pas de manière si confuse et étouffée. Allez ! Aux gogues  !

-Le Surround (simulation d’environnement) : A ce niveau il mériterait que je divise la note du casque par 2. un début d’essai d’émulations de différents endroits. Stade, scène extérieure, etc… autant de modes dégradants le son sans aucun apport, un retour de 15 ans sur les algorithmes de traitements.

Le tunnel est passé et nous retrouvons une option intéressante, un égaliseur. Ce dernier comporte seulement 5 bandes, très léger pour vraiment corriger  le casque, mais cela est mieux que rien.

Enfin, le mode DSEE HX, un algorithme censé récupérer les pertes lié à l’utilisation du Bluetooth. En pratique je n’ai pas vraiment entendu de différences.

A noter que ces 4 derniers modes d’améliorations sonores ne fonctionne que si l’option de qualité sonore est réglée sur « Priorité de connexion stable ». Sur Android cela veut dire l’utilisation du Codec SBC, sur iOS cela veut dire AAC ou SBC. En résumé, à moins d’utiliser l’égalisation, réglez le mode de qualité sonore sur « Priorité à la qualité sonore » et ne touchez plus jamais à rien.

En résumé. Le Bose en fait très peu, le Sony en promet trop. Néanmoins, en excluant les nombreuses améliorations sonores proprement inutiles de Sony, on retrouve, ce que ne fait pas Bose, la fonction Ambiant et l’égalisation. Un avantage encore faible, mais un avantage tout de même. Et dire que j’ai écris un tel pavé indigeste pour ça. Le fait est que, à l’instar du matériel, Sony semble faire bouger les lignes plus vite que ne le fait Bose, presque au ralenti en comparaison. Une même dynamique dans les 3-4 ans et Bose n’aura plus grand chose à opposer.

Avantage

….mais des progrès à faire

Isolation passive

L’isolation dite passive désigne simplement la capacité d’un casque à isoler les sons extérieurs sans aide électronique ou autre. Qu’un casque nomade soit ANC ou non, il doit isoler, et le meilleur casque ouvert du monde n’aura aucun intérêt dans les transport en commun pour cette raison. Cette isolation commence pour l’essentiel des casques vers les 200Hz, pour augmenter de manière très importante dans les aigus.

Assez rapide de les juger ici, les deux permettant déjà une bonne utilisation dans toutes les situations. Comme je le disais dans la partie confort, les coussinets du Bose QC 35 ii sont un poil plus  aérés, d’où une isolation légèrement moins bonne. Le Sony est un peu plus renfermé mais un petit cran au-dessus pour isoler.

Léger Avantage 

Isolation active

Les coussinets et la conception fermée du casque est une chose, mais cela n’a pas d’effet contre les fréquences basses 20-200Hz très à l’aise pour se transmettre dans la matière. Pour cela, l’isolation active se sert (pour synthétiser) des drivers pour envoyer le son entendu (un ronronnement de réacteur par exemple) en le décalant d’une demi-période, ce qui se traduit par son exactement inverse, l’oreille est alors totalement bernée, les deux signaux s’annulant.

Bose règne jusqu’alors en maître sur ce secteur et pour cause : La marque exploite cette techno depuis plus de 30 ans. Assez récemment encore, aucune marque ne lui arrivait vraiment à la cheville, proposant parfois des solutions inutiles voire dégradantes pour le son. Parfois de bons modèles mais avec toujours ce petit retard technologique. Le Sony 1000X s’en approchait assez clairement l’année dernière, sans pour autant faire jeu égal. Il était l’un des meilleurs, mais derrière, comme les autres.

Bose-QC-35-ii micro

Cette année la copie a été légèrement revue et, enfin, il est pratiquement impossible de déceler une différence entre les 2.

Sony-WH-1000Xm2 micro

Testé dans les fréquences classiques 80-100-120Hz (les fréquences classiques d’un ronronnement de moteurs de train / réacteur avion à travers un habitacle), les deux modèles font jeu égal. Idem dans un environnement urbain standard, moins exigeant mais un peu plus riche de fréquences. Seul bémol pour le Sony, un bruit blanc (bruit parasite dû au traitement du son) toujours présent et parfois perceptible, là où le Bose le réduit à presque rien.

Très léger avantage

Autonomie 

Sony annonce 30 heures en sans-fil + ANC ( 20 sur le 1000X) contre les 20 de Bose. Dans les faits, en jonglant sur le Codec Aptx pour le Sony et l’AAC pour le Bose, je suis arrivé à respectivement 29hr et 21hr, un écart conséquent de presque 40%. En filaire avec ANC, les deux se tirent la bourre autour de 40 heures, le Sony n’allant dans cette configuration pas plus loin que le Bose. En sans-fil sans RBA, le Sony reprend l’avantage en restant dans la quarantaine d’heures, le Bose retombant en dessous de la trentaine.

Les 2 modèles annoncent une recharge rapide, a savoir : 70 minutes d’autonomie pour 10 min de charge côté Sony, 150 minutes d’autonomie pour 15 min de charge pour le Bose.  Clairement, le Sony possède une batterie légèrement plus imposante et cela se ressent dans le temps de charge complet : 3 heures environ pour le Bose, plutôt 4 heures pour le Sony.

Avantage net

Son 

L’ennui avec les casques de ce type est qu’il y a au moins 4 sonorités possibles, l’électronique jouant toujours un rôle sur le driver  : L’une en filaire classique, la seconde en filaire avec ANC, la troisième en sans-fil sans ANC, la dernière en sans-fil avec ANC.  Parfois, la sonorité change même suivant le réglage de l’ANC, un bon petit gruyère.

Généralement, tous les modes avec électronique sonnent assez proches, le mode passif étant toujours à part. Ici les différences entre les modes usant de l’électronique sont assez faibles, que ce soit pour le QC 35 ii ou pour le WH-1000xm2. Les courbes gardent la même forme, ne laissant que des nuances de pics ou de creux.

La playlist utilisée ici :

The Toxic Avenger : My only chance

Adrian Von Ziegler : Alvae

Orelsan : Basique

Aram Jean Shahbazians : Subsurface

Kristofer Maddigan : Floral Fury

Gojira : Global Warming

Floex  : Mr Handagote

Mitch Murders : Interceptors

Mode  Passif

Le filaire simple (mode passif) est souvent le parent  pauvre car, de fait, un casque sans-fil avec ANC est fait pour fonctionner avec son électronique. Hors, on ne gère absolument pas un driver de la même façon et, faute d’ampli dédié et de traitements sonores vraiment étudiés, son rendu est souvent terne voire boueux, rarement agressif ou désagréable en revanche.

Pas de surprise de ce côté, le Bose comme le Sony ne font pas rêver. Les basses sont là dans un cas comme dans l’autre, mais la signature assez déséquilibrée. Des basses profondes mais pas très réactives, puis une descente assez régulière à mesure que les aigus se rapproche. Un très gros creux dans les hauts-médiums voilant assez largement les voix. Le Sony parait faire encore moins bien que le Bose qui reste un poil plus aéré à défaut d’être plus détaillé, et pas vraiment au-dessus techniquement. Un léger pic du Sony dans les basses (autour des 100Hz) lui donne un peu plus de percussion.

Sans être d’une très bonne qualité, l’écoute en passif n’a pas de défauts insurmontables sur les deux modèles, n’étant pas trop agressive. Mais en qualité pure, certains filaires à 100 euros font mieux.

Mode Actif

Soyons synthétique sur le constat :  aucun des 2 modèles ne m’a mis sur le cul, qu’il traîne la réputation de très constructeur comme Sony, ou comme marque en demi-teinte côté sonore pour Bose. On reste dans ce qui existe en Sans-fil, avec des contraintes qui n’ont pas encore été dépassées. Les tests se sont fait dans l’intégralité des codecs supportés par l’un et l’autre, y compris le LDAC pour le WH-1000Xm2.

D’un côté le Bose reste techniquement classique, sans grande prise de risque mais assez versatile. De l’autre le Sony tente une approche plus basseuse et un peu plus détaillé, plus technique, assez proche des modèles comme le MDR-1A. Parfois cela fonctionne très bien, parfois cela met en avant ses défauts, notamment une distorsion importante dans les aigus, ainsi qu’un très léger voile. Le casque Bose, moins technique, est paradoxalement plus à l’aise dans les pistes à dynamique plus importante, sans doute par ses creux moins marqués. Ne s’embarrassant pas d’autant de détails, il reste plus cohérent dans les morceaux très chargés en instruments, où sa séparation est meilleure. Toutefois, il met en avant un petit pic dans le début des aigus, le rendant agressif sur les morceaux trop chargés dans cette fréquence.

Bose-QC-35-ii-Sony-WH-1000Xm2 côté

Le Sony en veut plus. Plus détaillé mais plus vite bordélique, surtout à volume important. Parfait sur les musiques bien pêchue et pas trop chargé en instruments, il gère assez mal la séparation des instruments et met plus en avant les défauts de mixage. Le Bose est sans surprise, moins rond et un peu moins puissant, moins ambitieux mais plus difficile à prendre en défaut.  Clairement, l’égalisation du WH-1000Xm2, surtout passés les 10Khz, et le manque de projection du son, participent à cette semi-déception. Le casque n’est pas mauvais, mais il n’est pas assez versatile, plus de qualités que le Bose, mais plus de défauts également.

La signature du Sony fait qu’il est intéressant même à bas volume, ne demandant pas de trop pousser le potard pour profiter de ses qualités sans faire exploser sa distorsion, chose que le QC 35 ii et sa signature plus plate font plus difficilement.

Sony-WH-1000Xm2 plat

Pas grand chose à faire pour corriger le Bose si ce n’est un driver plus qualitatif, celui-ci crachant déjà ses tripes. En revanche, les problèmes du WH-1000Xm2 semblent venir de ses réglages, notamment : son creux dans les hauts-médiums un peu plus marqué que le QC 35 ii, laissant ce côté légèrement caverneux ; Son pic un peu trop sec dans les 7-8Khz, caractérisé par un léger chuintement avec certaines sonorités ; son extension très faible dans les aigus, laissant au casque un manque d’aération. Un casque corrigeant ces défauts prendrait  facilement la tête, pour le moment tout est très mitigé.

Conclusion 

Le Sony WH-1000Xm2  est un modèle qui en propose beaucoup plus en théorie, et en propose seulement  un peu plus en pratique. La plupart des options de son appli étant presque inutiles, cela ne doit pas faire oublier les avantages sur son concurrent direct et la petite prise de risque. A Bose la construction, le confort et la multiconnexion,  à Sony les quelques options bien pratiques comme l’Ambiant, la richesse des Codecs proposés, et son autonomie supérieure. Le son dépendra de vos préférences. Porté sur la rondeur pour Sony, un peu plus neutre chez Bose, de hauts et de bas chez Sony, sans vagues ou presque chez Bose.

Autant être clair, ces deux modèles sont simplement les meilleurs Antibruits Bluetooth du marché. Chers et pas encore au niveau de ce que proposent les bons filaires d’un  purement sonore, mais s’en rapprochant de plus en plus.

Edit : Comparaison (plus synthétique) entre le Bose QC35ii et la nouvelle version WH-1000Xm3 de Sony

Si vous souhaitez absolument une note pour vous rassurer 

Bose QC 35 ii : 3 Grands Avions de Oui-Oui

Sony WH-1000Xm2 : 7 petits tut-tut bolides mon super avion cargo 2-en-1

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